34 ans après la catastrophe de Tchernobyl il est temps d’entrer dans le « monde d’après »

Communiqué de presse de Virage Energie

25 Avril 2020

34 ans après la catastrophe de Tchernobyl il est temps d’entrer dans le « monde d’après »

 

34 ans après le début de la catastrophe de Tchernobyl, la menace d’un accident continue toujours de peser sur le parc nucléaire français qui compte 58 réacteurs vieillissants dont six sur le site atomique de Gravelines ; un legs aux générations présentes et futures, qui sera bien plus lourd qu’il ne l’est déjà si rien n’est fait.

Le nuage radioactif issu de l’explosion du réacteur de la centrale de Tchernobyl s’est déplacé sur des milliers de kilomètres faisant fi des frontières. En comparaison, le périmètre de 20km des plans d’interventions autour des centrales en France en cas d’accident – comprenant la distribution de pastilles d’iode et l’évacuation – démontre son inanité pour la sécurité des populations.

L’actuelle crise sanitaire ne peut faire oublier tant le risque nucléaire que le dérèglement climatique et implique de s’extraire des certitudes enchâssées dans le déni. Faire face aux défis climatiques, énergétiques, économiques et sociaux qui nous attendent dans les années à venir nécessite de s’engager vers un autre modèle de consommation et de production d’énergie basé sur la sobriété, l‘efficacité énergétique et les énergies renouvelables.

Deux visions du jour d’après s’opposent aujourd’hui, l’une reposant sur le désir croissant exprimé par les Français de réconcilier notre modèle économique avec les enjeux écologiques, l’autre sur une relance du « monde d’hier » carboné et nucléarisé, sans remise en question et en accentuant la pression sur les populations et la biosphère.

Préparer le monde d’après face à l’urgence sociale et écologique ne doit pas se limiter à prendre des décisions seulement pour quelques années mais à s’interroger sur le long terme, pour décider de manière démocratique de l’avenir de notre planète en faisant des choix pour plusieurs générations.

Poursuivre des projets coûteux comme le rafistolage des réacteurs nucléaires vieillissants ou le lancement dans projets dispendieux comme de nouveaux réacteurs EPR constituent des contresens. Faisons les bons choix et évitons de nous enfermer dans les énergies du passé !

Vu la baisse de la consommation d’électricité attendue pour l’ensemble de l’année 2020, il importe d’envisager dés maintenant la fermeture des plus vieux réacteurs et non simplement leur suspension temporaire. A ce titre, faire de la centrale de Gravelines le premier site de démantèlement du nucléaire sera une chance pour notre territoire.

Virage Energie, association de prospective énergétique et sociétale, se mobilise pour conforter la résilience des territoires face aux crises énergétiques. En Hauts-de-France et au-delà, soyons actifs dans la transition énergétique pour ne pas être radioactifs !

Paulo-Serge Lopes

Président de Virage Energie