Communiqué de presse du 16 Janvier 2017
Risques de panne : le nucléaire et le chauffage électrique nous mènent tout droit à la bougie. La transition énergétique est une urgence !
Les risques de panne de courant électrique face à l’actuelle vague de froid sont la conséquence de l »échec structurel du système énergétique français. Ils sont la résultante tout à la fois des limites du recours massif au chauffage électrique et de la « monoculture » du nucléaire.
1 DEGRÉ DE MOINS, 2 300 MW DE PLUS !
Fruit de décennies d’aveuglement, la situation est aggravée pour un tiers des foyers équipés de ce mode de chauffage extrêmement consommateur, coûteux et peu efficace… et en grande partie responsable de la sur-consommation électrique. La France représente à elle seule plus de 50% de la thermosensibilité de la plaque continentale européenne. En Grande-Bretagne, un degré de moins fait grimper la consommation électrique de 600 MW, de 500 MW en Allemagne contre 2300 MW en France !
VIVE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE !
La production, dominée aux trois-quarts par des réacteurs vieillissants, place donc la France dans une situation de grande vulnérabilité où la panne de courant ne peut être évitée qu’au prix de coûteuses importations et de mesures comme le report du contrôle de réacteurs ou l’appel à des éco-gestes de court terme.
Plutôt que d’être convoquée en dernier ressort durant les vagues de froid pour éviter le black-out, la sobriété énergétique devrait être au cœur des politiques énergétiques.
Au-delà des efforts conjoncturels, il importe de traiter le fond des problèmes – facture énergétique, précarité sociale, impacts sur le tissu économique, … – pour engager une véritable transition énergétique qui est, plus que jamais, urgente et incontournable pour notre région.
LA SOBRIÉTÉ ÉNERGÉTIQUE, SOLUTION À MOYEN TERME !
En témoigne notre étude, « Mieux vivre en Nord-Pas de Calais – Pour un virage énergétique et des transformations sociétales » proposant des scénarios axés sur des politiques de sobriété, des efforts en termes d’efficacité énergétique et des investissements dans les énergies renouvelables.
D’après nos scénarios, la demande d’énergie, réduite de 70% d’ici 2050 entrera, à qualité de vie égale, en adéquation avec l’offre énergétique locale et un mix énergétique 100 % renouvelable. Nous pourrons alors nous passer des réacteurs de la centrale de Gravelines, réduire les émissions de gaz à effet de serre et créer des emplois pérennes sur le territoire régional
Face à l’alternative sans avenir entre la bougie, auquel aboutirait la passivité, et l’impasse que constituerait la poursuite dans un modèle nucléaire, à Virage énergie Nord-Pas de Calais, nous préférons foncièrement l’intelligence collective de la transition énergétique pour construire un nouveau monde dont les pousses sont déjà en germe.
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