Incluniv –  Mobilisation et Inclusion dans la transition écologique des universités

Ce projet est lauréat de l’Appel à Projets de Recherche TEES (Transitions Économiques, Écologiques et Sociales) de l’ADEME

Présentation du projet

À la fois lieu de travail, de formation et d’échanges, les universités peuvent jouer un rôle clé dans la transition écologique, énergétique et sociale en mobilisant des acteurs variés (personnels, enseignants-chercheurs, étudiants, riverains). Conscientes de ces enjeux, les universités et grandes écoles de la région lilloise ont mis en oeuvre des démarches de transition écologique, caractérisées par des rénovations ou constructions exemplaires (bâtiments à énergie positive, démonstrateurs, smart buildings, HQE, autoconsommation EnR, végétalisation, etc.).Parallèlement, la question de l’inclusion des populations vulnérables est de plus en plus prise en compte par les universités, que ce soit dans les politiques institutionnelles, d’enseignement ou de recherche.

La transition écologique menée au sein des universités est-elle pour autant réellement ou suffisamment inclusive ? Comment l’inclusion des personnels, étudiants et riverains a-t-elle été pensée ? Et comment cela s’exprime-t-il dans les choix d’équipements et de conception des bâtiments ? Si les smart buildings nécessitent des « smart users », n’est-ce pas les usagers dans leur ensemble qui deviennent des publics vulnérables au sein d’une vision technicienne et managériale de la transition ? Quelles inclusions, exclusions, mobilisations, démobilisations dans le cadre de cette transition ? Et comment mettre en oeuvre une transition universitaire résolument inclusive et mobilisatrice de ses divers publics ?

Ce projet propose de comparer quatre institutions d’enseignement supérieur de la région lilloise, dont trois ont fait le choix de smart buildings (Institut Catholique de Lille – ICL, Junia, IUT C Roubaix), une d’une rénovation HQE (Sciences Po Lille). Il se déploie en trois phases, correspondant à trois temporalités.

Dans un premier temps, au moyen d’une méthodologie d’enquête socio-anthropologique, il interroge la genèse des programmes de transition universitaires et la manière dont l’inclusion a été pensée, en particulier dans les choix techniques (décideurs, concepteurs, ingénieurs, techniciens, etc.), ainsi que les leviers et freins rencontrés. Nous avons ensuite étudié l’inclusion et la mobilisation actuelle des divers publics de l’université dans la transition écologique (étudiants, personnels, enseignants-chercheurs, riverains). À partir de ces constats, et au moyen de méthodes participatives (ateliers de co-design), ce projet a proposé de co-construire avec les différents publics impliqués, des solutions pour une transition écologique des universités réellement inclusive. Il s’est notamment agit d’interroger les techniques et systèmes techniques déployés dans le cadre de la transition de l’université, dans une approche interdisciplinaire avec des chercheurs et étudiants des facultés d’ICAL, en école d’ingénieur (Junia) et IUT (Roubaix), en sociologie et anthropologie (Université de Lille) et en sciences politiques (Sciences Po Lille), pour penser des techniques inclusives. L’originalité et l’enjeu scientifique du projet sont ainsi de questionner la transition écologique des universités sous l’angle des vulnérabilités, de l’inclusion et de la mobilisation des publics. L’objectif du projet est d’apporter sur cette question des enseignements empiriques transposables à d’autres universités.

Durée

21 mois (2024-2025)

Équipe de recherche

Université Catholique de Lille – ETHICS – Laure Dobigny

JUNIA – Benoit Robyns

Université de Lille – Clersé – Hélène Melin

Université de Lille – Cerpas – Mathilde Szuba

Virage Énergie – Olivier Loubès